Il fait froid, c’est l’hiver. Il arrive fréquemment que brouillards ou nuages vous gâchent les nuits. Puis d’un coup, tout se lève. C’est alors que le ciel, pur, s’illumine au-dessus des têtes permettant de magnifiques observations. Bienvenue dans le ciel nocturne de janvier !
Le ciel d’hiver est propice aux observations astronomiques, le Soleil se couche de bonne heure et de magnifiques constellations sont présentes au SUD : Orion, le Cocher, le Taureau, le Petit Chien et les Gémeaux.
Certains appellent ce groupe « Le Pentagone d’hiver » (et même hexagone lorsqu’on ajoute la constellation du Grand Chien).
Comme je vous ai déjà présenté ces constellations les mois précédents, je vous propose d’en découvrir deux petites nouvelles mais surtout de passer un peu de temps sur la Grande Ourse.
Belle découverte de ce ciel nocturne de janvier, à tout de suite !
Pour une meilleure navigation, voici la table des matières de cet article :
Table des matières
- Tour du ciel nocturne de janvier, débutons avec la constellation de la Licorne
- La Licorne comprend également des amas stellaires !
- Poursuivons notre visite du ciel nocturne par la constellation du Cancer
- La constellation de la Grande Ourse
Tour du ciel nocturne de janvier, débutons avec la constellation de la Licorne
Cette constellation n’est pas très connue. Elle est cependant intéressante. Pour la repérer dans le ciel étoilé, il faut situer d’une part la constellation d’Orion et d’autre part la constellation du Petit Chien. La constellation de la Licorne se situe entre ces deux dernières.
Ses contours sont difficilement perceptibles, c’est une constellation peu lumineuse.
Vous pourrez cependant y observer des objets du ciel profond :
- Amas d’étoiles
- Nébuleuses
- Étoiles doubles
L’étoile Beta (Monocerotis) est notable. C’est l’étoile la plus brillante de cette constellation.
Il s’agit d’une étoile triple, facilement observable dans un petit télescope. Leurs couleurs dominent toutes trois entre le blanc et le bleu.
Epsilon est également à découvrir. Il s’agit d’une étoile double bleue et jaune aussi facilement observable dans un petit télescope.
La Licorne comprend également des amas stellaires !
Au niveau des amas, je vous propose de découvrir M50. C’est un amas ouvert comptant une centaine d’étoiles. Bonne nouvelle, cet amas est accessible aux jumelles et dans un petit télescope.
NGC2244 est un autre objet incontournable. En effet, il s’agit d’un amas ouvert d’étoiles.Cet amas se situe au beau milieu d’une magnifique nébuleuse.
Les étoiles de l’amas se sont formées à partir du gaz se trouvant dans leur environnement proche.
L’aspect floral de cet objet ne ressort qu’en photographie pose longue. Dans un télescope, vous observerez une tache.
Enfin, on peut finir ce tour d’horizon par NGC2264. Il s’agit d’un amas plus connu sous le joli nom de « l’amas de l’arbre de Noël ». Il se situe également dans une nébuleuse.
Cet amas est visible aux jumelles et est très esthétique en photographie. La partie basse de la zone s’appelle la nébuleuse du cône en raison de sa géométrie. Au-dessus, les jolies étoiles de NGC2264 forment un sapin de Noël à l’envers. Voyez-vous sa forme ?
Poursuivons notre visite du ciel nocturne par la constellation du Cancer
Tout comme la Licorne, la constellation du Cancer est peu visible. En effet, ses étoiles sont peu lumineuses. Son observation est tout de même importante car cette constellation recèle de richesses.
Dans les objets incontournables du ciel nocturne, il y a l’amas M44. Il s’agit d’un grand amas ouvert d’étoiles dont des dizaines sont visibles au télescope.
Si vous commencez à apprécier les objets Messier (vous savez, la objets qui commencent par « M »), songez à vous procurer un livre comme celui-ci :
On peut l’appeler l’amas de la Crèche ou l’amas de la Ruche. La première dénomination correspond au nom historique et la ruche est liée à des abeilles que certains y voient. On peut le repérer à l’œil nu et aux jumelles, on voit une tache assez lumineuse.
Ensuite ,il y a un autre amas visible, M67. C’est un magnifique amas ouvert.
Il est ainsi visible aux jumelles mais moins impressionnant. Il faudra un télescope d’assez grand diamètre pour commencer à distinguer des étoiles.
La constellation de la Grande Ourse
Et voici donc la star des constellations : la Grande Ourse. C’est en général une constellation que beaucoup connaissent grâce à l’astérisme dit de « la Grande Casserole ».
Elle est de fait tellement étendue que c’est la troisième la plus vaste dans le ciel. Profitez de la pureté du ciel nocturne de janvier pour l’étudier !
En fait, il s’agit vraiment d’une Ourse mais il faut s’être beaucoup entraîné pour l’imaginer. La partie « casserole » n’est en fait qu’une petite portion de l’Ourse.
Astuce : si vous tirez un trait entre les des étoiles Duhbé et Mérak, vous n’avez qu’à reporter cinq fois la distance pour retrouver l’étoile polaire:
La constellation de la Grande Ourse dispose de multiples objets d’intérêt.
Je vous recommande particulièrement la galaxie M81, autrement appelée galaxie de Bode. C’est une belle galaxie spirale que l’on voit de face. Précisément, il s’agit d’une paire de galaxies puisque M82, la galaxie du Cigare l’accompagne :
Tous les objets que je vous ai cité sont à observer. Mais il en existe un multitude d’autres. Je vous souhaite donc pour cette nouvelle année de belles découvertes !
Article publié le 17 janvier 2022
Dernière mise à jour le 8 septembre 2024